La CNIL a publié un article le 19 novembre 2024[1], afin de mettre en garde sur les caméras “augmentées” mises en place dans les habitacles de véhicules de transport de marchandises.
En effet, des caméras utilisant l’intelligence artificielle sont placées dans des véhicules professionnels, utilisés par les salariés de sociétés de transport. Celles-ci permettent, notamment, de détecter en temps réel la fatigue ou une distraction.
Ces technologies fournissent des données techniques telles que des alertes ou vidéos à la société de transport, via une plateforme.
Cependant, ces dispositifs traduisent des risques élevés d’atteinte au respect de la vie privée des personnes salariées.
La CNIL met en garde sur la conformité de telles caméras. Il est nécessaire que l’employeur mettant en place ces dispositifs respecte un équilibre entre les finalités de ces produits, la protection des données personnelles et le respect de la vie privée des conducteurs.
À titre d’exemple, les caméras ne peuvent pas surveiller en continu les salariés sur leur temps de travail. Seules les données nécessaires à générer une alerte en temps réel peuvent être traitées. En revanche, après l’alerte, les images et les données techniques (horodatage, géolocalisation) générées dans le cadre de l’alerte ne doivent pas être conservées.
L’employeur est également tenu d’une obligation de transparence auprès de ses salariés s’agissant de la mise en place de ces dispositifs et leur fonctionnement.
A noter toutefois que ces dispositifs peuvent également avoir des finalités vertueuses car elles peuvent servir à réduire les accidents de la route, ou encore à sensibiliser les conducteurs.
[1] https://www.cnil.fr/fr/les-cameras-augmentees-dans-les-habitacles-des-vehicules-de-transport-de-marchandises