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Meta reporte son projet d’IA alimenté par les données personnelles de ses utilisateurs

En septembre 2023, le groupe Meta (anciennement Facebook) a lancé Meta AI, un assistant intégré à Instagram, WhatsApp et Messenger, capable de répondre à des questions et de générer des images[1]. Le groupe souhaitait le proposer à ses utilisateurs européens. Afin de développer et d’améliorer son système d’IA, Meta prévoyait d’utiliser les contenus publics partagés […]
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En septembre 2023, le groupe Meta (anciennement Facebook) a lancé Meta AI, un assistant intégré à Instagram, WhatsApp et Messenger, capable de répondre à des questions et de générer des images[1]. Le groupe souhaitait le proposer à ses utilisateurs européens. Afin de développer et d’améliorer son système d’IA, Meta prévoyait d’utiliser les contenus publics partagés sur Facebook et Instagram (notamment les commentaires, mais pas les conversations privées).

A ce titre, le 31 mai 2024, Facebook et Instagram ont adressé un courriel à leurs utilisateurs afin de les informer que leur politique de confidentialité serait mise à jour pour ce nouvel usage.

Cependant l’association autrichienne Noyb, spécialisée dans la protection de la vie privée, a demandé aux autorités de protection des données de 11 Etats européens de s’opposer au projet de Meta. Elle dénonçait la complexe mise en œuvre du droit d’opposition, mais aussi le fait qu’à défaut d’opposition avant la mise à jour de la politique de confidentialité, les utilisateurs n’auraient plus aucune possibilité de supprimer leurs données et ne pourraient donc pas exercer leur droit à l’oubli de manière efficiente[2].

La Commission irlandaise de protection des données (Data Protection Commission) avait initialement approuvé le projet Meta AI. Elle a finalement suivi plusieurs régulateurs européens qui partageaient les mêmes réserves que Noyb et constataient une absence d’intérêt légitime. La Commission irlandaise a donc demandé la suspension du projet Meta AI jusqu’au recueil préalable du consentement des quelques 400 millions d’utilisateurs[3].

Meta a finalement annoncé qu’il n’exploiterait pas les données de ses utilisateurs ressortissants de l’Union européenne et de l’Espace économique européens pour des techniques d’IA[4]. Le groupe a suspendu son projet en Europe[5] et a donné des explications supplémentaires sur son IA, sur la nature des informations collectées et sur la manière dont elles étaient collectées, ainsi que sur le droit d’opposition[6].


[1]https://ai.meta.com/meta-ai/

[2]https://noyb.eu/fr/noyb-urges-11-dpas-immediately-stop-metas-abuse-personal-data-ai

[3] https://noyb.eu/fr/noyb-urges-11-dpas-immediately-stop-metas-abuse-personal-data-ai

[4]https://noyb.eu/fr/preliminary-noyb-win-meta-stops-ai-plans-eu ; https://about.fb.com/news/2024/06/building-ai-technology-for-europeans-in-a-transparent-and-responsible-way/

[5] https://www.dataprotection.ie/en/news-media/latest-news/dpcs-engagement-meta-ai

[6]https://privacycenter.instagram.com/privacy/genai/?entry_point=notification

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